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Venise.Venise.

PROCHAINEMENT


EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE

marseille septembre 2025

    Novembre 2024, je retourne à Venise après plus de 40 ans. Une ville hors du temps. Pas de bruit de moteurs à part ceux des vaporettos sur Gran Canal. Pas de scooter ou de trottinette. La pollution est ailleurs. Sur les places, dans les ruelles, dans les vitrines, jusque dans les assiettes des restaurants. Elle envahit la cité, elle se répand, elle grignote Venise par l’intérieur. C’est viral le tourisme. Des vitrines de luxe des abords de la place San Marco aux processionnelles boutiques surchargées de verroteries, de faux Murano, de casquettes, de souvenirs en tout genre et autres pacotilles à deux sous, tout comme les plats, les glaces, les bonbons ou les biscuits. Tout est fait pour le touriste. Venise se vide au gré du temps de l’identité qu’elle a mis douze siècles à se construire, et pis encore, de ses habitants confrontés à la spéculation foncière. Venise a changé.    

 

    Heureusement, on sera toujours ébloui par la richesse de la basilique San Marco entre Orient et Occident et sa place majestueuse, le dédale des palais des Doges, les façades Renaissance sur le canal de la Giudecca, les îles. Et puis avec ses 183 canaux et ses 438 ponts, il existe une infinité d’embarcadères à Venise permettant l’accès aux gondoles et autres esquifs. Ils paraîtraient tous semblables si on ne leur prêtait attention. J’ai réalisé ces photographies au gré de mes promenades. C’est une vision piétonne, une vision en plongée de ces endroits où par quelques marches la cité lacustre rejoint l’eau des canaux. La pierre, l’eau, la végétation et le temps organisent naturellement des tableaux «photo-graphiques». C’est une sélection de 33 d’entre eux.

    November 2024, I return to Venice after more than 40 years. A city out of time. No engine noise except for the vaporettos on the Gran Canal. No scooters or scooters. The pollution is elsewhere. In the squares, in the alleys, in the shop windows, even on the plates of the restaurants. It invades the city, it spreads, it eats away at Venice from the inside out. Tourism is viral. From the luxury shop windows around San Marco Square to the processional boutiques overloaded with glass beads, fake Murano glass, caps, souvenirs of all kinds, and other cheap junk, just like the dishes, ice cream, candy, and cookies. Everything is designed for the tourist. Venice is losing over time the identity it took twelve centuries to build, and worse still, its inhabitants faced with land speculation. Venice has changed.   

 

    Fortunately, we will always be dazzled by the richness of the Basilica of San Marco between East and West and its majestic square, the maze of Doge's Palaces, the Renaissance facades on the Giudecca Canal, the islands. And then with its 183 canals and 438 bridges, there are an infinite number of landing stages in Venice allowing access to gondolas and other skiffs. They would all seem similar if we didn't pay attention to them. I took these photographs during my walks. It is a pedestrian view, a bird's eye view of these places where by a few steps the lakeside city joins the water of the canals. The stone, the water, the vegetation and time naturally organize "photo-graphic" paintings. This is a selection of 33 of them.

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Rio Di Nole

Tirage 84 x 42 cm. sur papier Hahnemühle PhotoRag 308 gr. contrecollé sur PVC 1mm. Cadre  Direct aluminium noir - ArtGlass 

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Venise. Venise - © V. Proust - 2025

    Pourquoi 33 ? Un modeste clin d’œil à Blaise Cendrars qui tenait ce nombre pour « Le chiffre clé de la création et de la vie ». Ce même Blaise Cendrars à qui j’ai emprunté le titre de cette exposition au premier chapitre de Bourlinguer. Venise. Venise.      

    « Je ne souffle mot. Je regarde par la fenêtre Venise. Venise. Reflets insolites dans l’eau de la lagune. (…) Le soleil est comme une perle baroque dans la brume plombagine qui se lève derrière les façades des palais du front de l’eau et annonce du mauvais temps au large, crachin, pluies, vents et tempête. Je ne souffle mot. »

Blaise Cendrars

    Why 33? A modest nod to Blaise Cendrars, who considered this number "The key figure of creation and life." This same Blaise Cendrars from whom I borrowed the title of this exhibition in the first chapter of Bourlinguer. Venise. Venise. "I don't say a word. I look out the window at Venice. Venice. Unusual reflections in the water of the lagoon. (...) The sun is like a baroque pearl in the leaden mist rising behind the facades of the waterfront palaces and announcing bad weather out at sea: drizzle, rain, wind, and storms. I don't say a word."

Blaise Cendrars

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